Recette. Faatu ou « lettre », un savoir-faire culinaire menacé
Si vous avez grandi au Fouta Djallon, je suis presque sûr qu’à un moment donné de votre vie, vous avez vu passer une vendeuse de faatu ou « lettre », cette pate comestible à laquelle on prête des vertus nutritives et médicinales importantes.
Manger de cette pâte est presqu’aussi aisé qu’affranchir une lettre à la poste.
En tout cas, moi, quand j’étais petit, mon père m’en achetait chaque dimanche, quand à Thialakoun on allait laver sa voiture. Et depuis, dès que j’en vois, je ne peux m’empêcher d’en acheter.
La pâte de Faatu ou « lettre » est enveloppée dans des feuilles de gumbambe (colas cordofonia) et en extraire le produit fait penser à une lettre que l’on décachette.
La recette
La recette est une vieille recette de grand-mère.
Il faut :
- De l’arachide torréfiée et moulue
- Des graines de coton torréfiée et moulue
- Du gingembre écrasé et dont le jus est récupéré
- De l’eau pour mélanger les ingrédients.
Préparation
Les graines moulues de coton et d’arachide ainsi que le jus de gingembre sont malaxées avec un peu d’eau de sorte à obtenir une pate homogène qui sera placée dans les feuilles de colas cordofonia et plié de sorte à ce que le produit ne se perde pas en cuisson.
Et tout le produit est ensuite placé dans une marmite au feu et devra cuire à la vapeur.
En fin de cuisson, le suc des feuilles de colas cordofonia donne une teinte rouge à l’aliment obtenu.
Après cuisson, attendre refroidissement avant de consommer.
Ainsi préparé, une pâte peut tenir 5 jours sans s’altérer.
Commentaires