Recette. Faatu ou « lettre », un savoir-faire culinaire menacé

Article : Recette. Faatu ou « lettre », un savoir-faire culinaire menacé
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26 février 2021

Recette. Faatu ou « lettre », un savoir-faire culinaire menacé

Si vous avez grandi au Fouta Djallon, je suis presque sûr qu’à un moment donné de votre vie, vous avez vu passer une vendeuse de faatu ou « lettre », cette pate comestible à laquelle on prête des vertus nutritives et médicinales importantes.

Manger de cette pâte est presqu’aussi aisé qu’affranchir une lettre à la poste.

En tout cas, moi, quand j’étais petit, mon père m’en achetait chaque dimanche, quand à Thialakoun on allait laver sa voiture. Et depuis, dès que j’en vois, je ne peux m’empêcher d’en acheter.

La pâte de Faatu ou « lettre » est enveloppée dans des feuilles de gumbambe (colas cordofonia) et en extraire le produit fait penser à une lettre que l’on décachette.

La recette

La recette est une vieille recette de grand-mère.

Il faut :

  • De l’arachide torréfiée et moulue
  • Des graines de coton torréfiée et moulue
  • Du gingembre écrasé et dont le jus est récupéré
  • De l’eau pour mélanger les ingrédients.

Préparation

Les graines moulues de coton et d’arachide ainsi que le jus de gingembre sont malaxées avec un peu d’eau de sorte à obtenir une pate homogène qui sera placée dans les feuilles de colas cordofonia et plié de sorte à ce que le produit ne se perde pas en cuisson.

Et tout le produit est ensuite placé dans une marmite au feu et devra cuire à la vapeur.

En fin de cuisson, le suc des feuilles de colas cordofonia donne une teinte rouge à l’aliment obtenu.

Après cuisson, attendre refroidissement avant de consommer.

Ainsi préparé, une pâte peut tenir 5 jours sans s’altérer.

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