Quelques coiffures oubliées de l’aire culturelle peuhle du Fouta Djallon

Article : Quelques coiffures oubliées de l’aire culturelle peuhle du Fouta Djallon
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4 novembre 2021

Quelques coiffures oubliées de l’aire culturelle peuhle du Fouta Djallon

Dans nos sociétés actuelles bien de savoirs faires locaux ont tendance à disparaître faute de continuateurs ou parce que les pratiques sont considérées comme désuètes ou non-adaptées à l’air du temps.

Parmi ces valeurs figurent en bonne place les coiffures. Elles sont nombreuses et n’ont pas toutes la même envergure ni même le même intérêt chez les observateurs.

Voici donc 6 coiffures qui sont typiquement des propriétés de la région foutanienne.

  1. Le juubade (nom en français le cimier)

C’est la star des coiffures traditionnelles peuhles du Fouta Dallon et de loin la plus curieuse. Sa haute taille permet de distinguer facilement la porteuse qui se distinguait ainsi de par sa noblesse.

Plus la crête est droite, plus cela signifie que c’est une princesse de rang ou une reine de sang qui porte la coiffure.

L’arc entier est réservé aux jeunes filles tandis que les femmes mariées portent un jonc qui s’arrête beaucoup plus haut sur la tête et un plus petit arc qui s’arrête à la nuque.

Les parures qui ornent la coiffure selon qu’il s’agisse d’or, d’argent ou de bronze permet aussi de situer le rang de la porteuse dans la stratification sociale.

2-Le Bougou

Ce type de tresse s’obtient en torsadant les cheveux  en deux  tresses qui partent du centre de la tête pour mourir sur les oreilles.

  • Bougou Berti

Ici le principe de la coiffure est exactement la même  que la précédente sauf sur le nombre de tresses qui doublent pour cette dernière coiffure.

  • Le Segou Bougou

Cette autre coiffure est très proche des deux précédentes en terme de conception. Sa particularité est que les tresses sont enroulées autour des oreilles.

  • Doni Baali

C’est une seule tresse qui part du front et descend tout droit à la nuque. Cette tresse est soutenue par un morceau d’étoffe sur lequel elle repose pour être haute.

  • Le Diampy

Cette coiffure s‘obtient en induisant les cheveux dans une espèce de résine résultant d’un mélange obtenu à partir d’un jus d’orange naturel et d’un jus de grain de néré. (Parkia biglobosa)

A ces coiffures on peut rajouter d’autres plus récentes comme suudu lagui (la maison du tisserin gendarme), Thiokko, Haaldi Fotti etc…

Il convient de préciser que contrairement à certaines régions, les hommes peuhls du Fouta Djallon ne se tressent pas, ils se rasent et portent un bonnet.

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